Un équilibre parfait entre le rire et l’angoisse

Publié le par Noémie 2nd 13

Le roman d’Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements est un récit réaliste, qui nous raconte la vie d’une femme d’aujourd’hui dans la société japonaise. Vous pourrez dire qu’une histoire banale comme celle-ci fait un livre ordinaire mais non. Stupeur et tremblements est tout l’inverse. Il ose raconter avec une ironie fine les conditions humaines, les problèmes psychologiques de la société japonaise. Tout ceci est raconté avec une grande clarté et originalité, qui rend l’histoire attrayante. Intrigue simple et en même temps complexe, c’est tout ce qui fait son charme… L’intrigue est une chose importante pour attirer le lecteur mais dans ce cas l’effet peut être radical : il y a toujours le risque de perdre le lecteur dans les méandres de cette société japonaise… La présence du narrateur permet d’établir un lien étroit avec le lecteur car on cerne mieux le personnage d’Amélie San (personnage principal). Le suspens est présent mais particulier. Il se crée grâce à des répétitions :

« M. Haneda était le supérieur de M. Omochi, qui était le supérieur de M. Saito, qui était le supérieur de Melle  Mori, qui était ma supérieur… »

Un peu monotone comme début de roman mais à la fois plein d’humour… C’est comme la généalogie de l’ancien testament ! On voit grâce à cet extrait que les personnages sont clairement identifiables. En effet, Amélie Nothomb décrit très précisément chacun des personnages :

« elle avait le plus beau nez du monde, le nez japonais, ce nez inimitable aux narines délicates  et reconnaissable entre mille »

dans le roman, le personnage d’Amélie San idéalise totalement la société nippone, qui pourtant la rejette ce qui provoque un certain malaise que l’on délecte comme un nectar… Il est décrit parfaitement la splendeur et la décadence de la société nippone. La splendeur, c’est le côté raffiné de cette société et la décadence, c’est la prise de conscience d’Amélie San, sa position et sa chute libre… Même si parfois les descriptions sont poussées à l’extrême et deviennent sans intérêt car lassantes, l’écriture de Stupeur et tremblements est assez dynamique. Il y a toujours une petite nouveauté ; le lecteur est comme un chercheur dans un laboratoire. L’écriture parfaitement adaptée à l’histoire confère un intérêt supplémentaire au roman. C’est un récit, qui ne laisse a coup sûr pas indifférent. Il amuse, agace et bouleverse…

 

 

 

Publié dans Littérature

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