Bilan du projet
BILAN ARTISTIQUE
DU PROJET AUX ARTS LYCEENS
« Regards vers l’Orient »
Chaque année, le C.D.I. du Lycée Voltaire est à l’initiative d’un projet culturel rassemblant le plus de professeurs et d’élèves possible. L’idée est d’ouvrir les yeux de nos lycéens sur la culture d’un espace géographique donné, en l’occurrence l’Afrique du Nord en 2003, l’Afrique sub-saharienne en 2004, le monde celte en 2005, et l’Orient cette année, d’où l’émergence du projet « Regards vers l’Orient ».
Quels étaient cette année la thématique et les objectifs généraux du projet ?
- sensibiliser les lycéens à l’influence de l’Orient sur la culture occidentale,
- et en particulier la littérature, le cinéma, la civilisation, le théâtre, les arts et l’économie de
- rassembler grâce à ce projet fédérateur le maximum d’élèves (en tout 274 lycéens ont été concernés) autour d’activités artistiques et culturelles.
Nouveauté cette année pour la production choisie, commune, fédératrice des différentes productions des élèves, gratuite, accessible, ouvert sur le monde et actualisable régulièrement : ce blog, illustrant par ses différentes rubriques les travaux de toutes les disciplines.
LE PROJET A
Littérature
Le premier projet littéraire s’intitulait « Fantasmes autobiographiques et réalité : des points de vue narratifs de deux femmes occidentales sur le Japon et l’Indochine » (avec deux professeurs de lettres, une classe de 1ère S, une de 1ère ES et une de L = 80 élèves). Mes collègues cherchaient par ce biais à aborder de manière innovante le programme de 1ère, à développer leur capacité à argumenter, à travailler sur le récit et sur la réalité fantasmée à travers trois romans d’Amélie Nothomb (Métaphysique des tubes, Le Sabotage amoureux et Stupeur et tremblements) et L’Amant de Marguerite Duras. Elles attendaient des élèves l’éveil d’un plaisir à ces lectures, avec un engouement relayé par leur choix en TPE et les adaptations cinématographiques de ces œuvres. Une lettre amusante fut adressée à Amélie Nothomb par le biais de
Trois séances furent proposées au CDI sur la rédaction de la biographie d’un écrivain, en insistant plus particulièrement sur les critères de sélection des documents et la prise en notes des informations qu’ils reformulaient dans leurs articles sur le blog.
Le second projet consistait en un Goncourt Orient réunissant deux classes de seconde (65 élèves) et leur professeur de lettres respectif.
Cette rotation de livres à un rythme assez rapide, entre deux classes, permet en effet de faire lire les lycéens de manière intensive, de leur faire exercer un esprit critique né de la comparaison entre les romans, de les amener à affiner leur jugement personnel et esthétique sur des œuvres parlant de
La sélection était constituée de : Stupeur et tremblements d’Amélie Nothomb, Balzac et la petite tailleuse chinoise de Dai Sijie, Soie d’Alessandro Baricco,
Les lycéens rédigèrent chacun une critique argumentée de leur roman préféré de la sélection. Il s’avérait qu’il s’agissait pour les 2nde 1 précisément de Que cent fleurs s’épanouissent, et pour les 2nde 13 de
Faire découvrir la littérature classique chinoise à une classe de 1ère L constituait le troisième projet littéraire. Cette action permettait d’aborder de manière innovante le programme de 1ère en travaillant sur l’écriture poétique chinoise. Elle fut abandonnée par forfait par la collègue de lettres car tombant en période de grève lycéenne.
Enfin, un quatrième projet littéraire vint se greffer au projet « Regards vers l’Orient » en cours, un autre professeur de lettres souhaitant avec ses élèves adapter au théâtre la nouvelle Comment Wang Fo fut sauvé de Marguerite Yourcenar, en assurer la mise en scène et les faire jouer pendant la semaine ASIE. Envers et contre tout, malgré un long congé maladie et les grèves, le spectacle eut lieu le mercredi matin 24 mai pour la journée Asie et obtint un grand succès. Une seconde représentation fut prévue le mardi 30 ami à 19 heures pour permettre aux parents d’élèves d’y assister.
Concours MANGAS
Parallèlement, un concours permettant de découvrir les talents cachés des élèves individuellement fut reconduit. En effet, la forme du concours permet de mettre en avant leurs qualités passant parfois inaperçues au cours de leur scolarité et de rassembler tous les électrons libres dans les différentes classes qui peuvent être passionnés par cette forme d’expression artistique. L’année précédente, déjà, nous avions pu observer, par le nombre de candidats, un fort engouement pour la participation au concours. Cette année, le succès fut aussi de mise, puisque la majorité des élèves s’était inscrite dans la catégorie « Mangakas », et très peu dans la catégorie « Lecteurs ». Pour les premiers, non seulement ils avaient à imaginer un scénario et à écrire des dialogues, mais encore à dessiner des personnages à la manière des mangakas, individuellement ou en binôme. Ces productions personnelles, exposées au CDI, manifestaient leur imagination, leur créativité et leur talent. Les seconds avaient, eux, à retracer l’historique et les caractéristiques des mangas, avant de faire la critique de séries choisies parmi celles dont le CDI avait fait l’acquisition. Les lauréats furent récompensés le mercredi 24 mai par des bons d’achat de 20 euros pour les premiers, de 15 euros pour les seconds, et par des mangas pour les suivants. Un cocktail suivi d’un repas couronné par un gâteau illustrant un manga, offert en salle de réception, clôtura la cérémonie de remise des prix, laissant les lauréats complètement enthousiastes.
Gastronomie
Un repas chinois en février 2006 et un repas japonais en mai 2006 devaient être confectionnés par
Théâtre
Pour les trois professeurs de l’option théâtre, il s’agissait de sensibiliser les élèves, en particulier les Terminales (au programme), au théâtre oriental, de poursuivre le travail entrepris en 2004-2005 avec la représentation Kabûki, et de faire travailler les élèves en pratique à partir des codes de jeux du théâtre Nô et du Kabûki. Chaque phase significative du projet était développée en partenariat avec les artistes. Une conférence sur le théâtre Nô introduisit le jeudi 3 novembre le spectacle « Dô » proposé au théâtre voisin par
Arts
Economie
Enfin, l’économie n’était pas en reste puisqu’un professeur de SES s’inscrivait dans le projet en évoquant l’implantation des entreprises en Chine avec une classe de Terminale ES, lui faisant comprendre l’émergence du marché et les stratégies d’extraversion d’ouverture à l’économie mondiale en comparant
Deux profils de lycéens furent touchés par cet axe cinéma, lequel envisageait dès le départ un déplacement au Festival du Cinéma d’Asie de Vesoul, créé il y a douze ans par deux collègues documentalistes, Martine et Jean-Marc Thérouanne, et dont le succès ne cesse de se confirmer.
Les premiers (une douzaine), très motivés, participaient chaque mercredi après-midi à l’atelier cinéma. Il s’agissait dans le cadre du projet de les initier à la culture du cinéma asiatique, de forger leur esprit critique, de développer leur capacité à argumenter, et de leur faire rencontrer des artistes (réalisateurs, acteurs) et des critiques de cinéma. En amont du festival, ils assistèrent à la projection du film Be with me de Eric Khoo (Singapour) aux Carmes, cinéma d’art et d’essai orléanais, en décembre. Suivit la projection du film Three Times de Hou Hsiao Hsien, invité d’honneur au festival de Vesoul, avec projection de toute son œuvre, toujours aux Carmes, partenaire de l’atelier, le mercredi 11 janvier à 13h45. Le mercredi suivant, une analyse de ce film leur fut proposée, ainsi que d’In The Mood for love de Wong Kar Wai, président du festival de Cannes 2006, à l’appui de quelques extraits et d’une analyse comparative avec les romans Tête-bêche de Liu Yichang, dont le réalisateur chinois s’est quelque peu inspiré, et